- longanime
-
⇒LONGANIME, adj.A. — Littér. Qui se montre patient malgré la possibilité ou l'autorité qu'il aurait de faire cesser ce qui lui déplaît. Synon. indulgent, magnanime. Les malins prétendaient que, si le gouvernement et la police se montraient si longanimes, c'est qu'ils y trouvaient leur intérêt (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 85). Soumise à sa tyrannie tantôt féroce et tantôt longanime (ARNOUX, Rêv. policier amat., 1945, p. 309).B. — P. ext., rare. Qui supporte patiemment (contrariétés, malheurs, attaques, difficultés) :• ... la douceur même de leur condition [du moins comparée à la nôtre] qui les incitait à juger la vie supportable, toutes ces raisons firent que beaucoup eurent la faiblesse de patienter béatement, jusqu'au jour où on les embarqua impromptu nach Deutschland. J'en ai vu, plus tard, qui se rongeaient les poings d'avoir été si longanimes...AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 222.Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1487 longuanime (Vocab. lat. fr., Genève, Loys Garbin); 1530 longanime (PALSGR., p. 1060). Empr. au b. lat. et partic. lat. chrét. longanimis « patient » (BLAISE Lat. chrét.), de longus « long » et de animus « âme, esprit ».
longanime [lɔ̃ganim] adj.ÉTYM. 1530; longuanime, 1487; bas lat. longanimis « patient »; de longus « long », et animus « esprit, âme ».❖♦ Rare et littér. Qui manifeste de la patience, notamment lorsque cette patience est due à l'indulgence, à la tolérance.0 Sans doute l'orateur était-il allé trop loin, au gré des opposants longanimes.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XXIII, p. 227.♦ Rare. Qui manifeste de la longanimité (1.).❖DÉR. Longanimement.
Encyclopédie Universelle. 2012.